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											 À propos du livre 
												 
												L’admiration, la  vénération même de Gaston Compère pour Maurice Maeterlinck est un prodige en  soi. À première vue, il ne devrait pas y avoir de rapport entre l’écriture  économe, familière du silence de l’aîné et la faconde baroque de son disciple.  Leur connivence ne se situe pas là, mais dans le pouvoir de percer à jour les  mystères, d’explorer les confins du réel, de passer les miroirs.  
												 
											  L’un et l’autre ont  été imprégnés par les sortilèges du romantisme allemand, ils savent traverser  les apparences, nous entraîner dans une autre dimension. Compère a relevé cela  très tôt dans l’œuvre de Maeterlinck, au point de n’avoir de cesse, tout jeune,  de le rencontrer et d’enfourcher sa motocyclette pour solliciter un entretien  avec son idole dans le Midi de la France. Cette rencontre est l’un des fleurons  de ce livre très différent de la thèse que Compère a par ailleurs consacrée au  seul prix Nobel de littérature belge. 
											   
											  Ce livre-ci n’est pas moins savant, mais libéré des  contraintes de l’académisme, il est un véritable essai au sens le plus noble du  terme, un exercice d’admiration lucide, passionnée, d’une rare pénétration. Il  devait, en cette année du cent-cinquantième anniversaire de l’auteur de Pelléas et Mélisande, être remis en  circulation. 
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