Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique
ContactPlan du siteLiens WebPhotographiesActualité

OrganisationCompositionFonds national de la littératurePrix littéraires
PublicationsLe BulletinE-Bibliothèque

 


CATÉGORIES
Anthologies
Bibliographies
Cahiers Simenon
Carnets intimes
Cinéma
Correspondances
Essais littéraires
Nouvelles
Philologie et linguistique
Poésie
Romans
Théâtre

CATALOGUE
Recherche par auteur
Recherche par titre

NOUVEAUTÉS
Dernières parutions

COMMANDES
Libraires
Autres

Publications

La Halte Catholique. L'Homme sous l'uniforme
par Michel de Ghelderode

Michel de Ghelderode : La Halte Catholique. L'Homme sous l'uniforme

Genre : Contes
Collection : Histoire littéraire / Poche
Format : 11,5 x 18 cm
Nombre de pages : 320 p.
Date de publication : 1999
ISBN : 2-8032-0032-5
Prix : 9,50 €
Préface de Jacqueline Brancart-Cassou

À propos du livre (extrait de la préface)

L'œuvre dramatique de Michel de Ghelderode, qui a depuis si longtemps franchi les frontières de son pays, fait souvent oublier sa prose narrative. Il n'a pourtant guère cessé d'écrire des contes et des chroniques – causeries, rêveries, confidences qui parfois dévient vers leur fiction… – tout au long de sa carrière. Cette forme de création occupe sans doute plus de pages, et peut-être a-t-elle tenu autant de place dans l'existence de l'écrivain que l'invention dramatique, dont elle est en quelque sorte le soubassement. C'est le cas en particulier des contes qu'il a composés à partir de l'âge de vingt ans et au cours des trois ou quatre années suivantes ; il en a réuni une trentaine dans deux volumes, La Halte catholique et L'Homme sous l'uniforme, publiés respectivement en 1922 et 1923.
Ces deux ouvrages se complètent pour faire connaître le jeune Ghelderode à l'époque om il ne s'est encore que timidement aventuré à la création dramatique. L'influence de ses grands aînés est encore très sensible dans ces deux recueils de contes, même et surtout quand il prétend livrer des souvenirs. Mais il a choisi ses modèles selon ses affinités, en sorte que c'est Ghelderode tout entier qui s'exprime, avec ses fantasmes, ses peurs et parfois sa violence, comme avec les différentes facettes d'un art de conteur déjà consommé.
Pour la connaissance qu'ils apportent de l'homme et de l'écrivain, comme pour leurs mérites propres, ces contes méritent de ne pas tomber dans l'oubli.

Lire un extrait

Au printemps qui réveille l'alouette dans les blés maigres, ma lande bouge sous le soleil en gloire. Les vents du matin ploient les pavois bruns et violets qui viennent au pas des cortèges, et les vieux argents sur les velours des hampes s'allument pour le ralliement des foules accourues. Les saints flamands sur les bannières ont des gestes d'appel ou de rixe, et c'est d'un bout de l'aube à l'autre une marge figurative sous l'égide des patrons mystiques vers les villes d'amour annoncées par des fois antérieures. C'est fête d'âmes et célébration sous la lumière d'anciens miracles ! Le soleil d'ailleurs a rebondi sur les plaines d'hiver, et à vaste éclaircie suscita d'invisible résurrections, de l'épi jusqu'au cœur en passant par la bête. Les herbes tressaillent. La parade des hautes croix de cuivre se prolonge. Et les strophes latines, clamées puissamment, avouent à l'éternité pressentie des vérités souveraines…

À l'aurore, vigies fulgurantes, quatre anges à robe pourpre, aux quatre ciels, embouchèrent leur trompette d'or et lancèrent les sonneries inaugurales qui roulèrent par les zones spirituelles d'azur…

Le dôme étoilé émerge des pans vers de la colline, dressé sous les nuages brabançons par une pieuse volonté d'archiduc. Les cloches chantent de plaine en plaine. En leur portement d'insignes, de reliquaires et de statues aux plis de chêne, les foules affluent et se joignent, semble-t-il, sur les routes natales, en une même halte vers la halte catholique – au son des fanfares paroissiales.

Vierge des sept glaives, vierge sangloteuse, vierge sous entrailles amères, étoile mystérieuse, porte du ciel irrévélé, amante des martyrs, joyau de parures divines, phares dans l'ouragan, bouclier des derniers combats, ténèbre en feu, mère des enfants mauvais, reine des hères, petite bonne femme de l'adoration populaire, impératrice du silence et de l'affliction, Mario… (comme on dit chez nous…).

Tout est tendresse, en moi-même et par l'espace!

Table des matières

Préface

LA HALTE CATHOLIQUE
La Halte Catholique
Le poème de Marie
Paysage attristé
Les poupées
Les images
Au pays de Laermans
Escaut
La maison perdue
Soirs
Grimace
L'Ommegang
Ma race mauvaise
La cathédrale écroulée
La femme adultère
Les authentiques tentations de saint Antoine

L'HOMME SOUS l'UNIFORME
Les hommes de la Classe
L'Amoureuse
Mort et Glorification
La Complainte du Dimanche
Mageleine
Comme nous sommes tous
Joie
L'Enfant tué
La Fin
L'Homme sous l'Uniforme
Petit-Cœur
La Brabançonne
La bonne Fille
Le Régiment passait
Les Combats finis

Sur Miche de Ghelderode (aux éditions de l'ARLLFB)

Bibliographie de Michel de Ghelderode par Roland Beyen
Michel de Ghelderode ou la hantise du masque par Roland Beyen


© ARLLFB, rue Ducale 1, 1000 Bruxelles, Belgique | Déclaration d'accessibilité