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Prix Auguste Michot 2009

Colette Cambier

Colette Cambier : Le jeudi à Ostende

Lauréate :

Colette Cambier pour son roman Le jeudi à Ostende (Le Castor Astral, 2009).

Jury :

Roland Beyen, Philippe Jones et Guy Vaes.

Extrait de l'argumentaire du jury :

Le jeudi à Ostende, publié en 2007 dans la collection «Escales des lettres» du Castor astral, est le premier roman de Colette Cambier, née à Gand en 1951, psychothérapeute, animatrice d'ateliers d'écriture, auteur d'une demi-douzaine de nouvelles et de récits parus en revue.
   Le jeudi à Ostende n'est évidemment pas, comme le voulait Auguste Michot, «une œuvre littéraire consacrée à célébrer les beautés de la terre de Flandre». Sous-titré «Le roman d'une famille», c'est une vaste fresque évoquant de façon originale une longue période de l'histoire de la Flandre. Ce n'est pas un roman historique. C'est une longue chronique décrivant le lent dépérissement de la famille ostendaise de l'auteur.
   Ce qui est particulièrement intéressant, c'est que cette grande fresque constitue un document précis sur les mentalités et les mœurs d'une région flamande, Ostende et environs, tout au long d'une époque qui s'étend de la fin du dix-huitième au milieu du vingtième siècle. Colette Cambier nous décrit notamment ce que devait contenir le trousseau d'une jeune fille à marier, l'acharnement avec lequel une famille catholique s'opposait à toute alliance avec un libéral, l'ignorance dans laquelle étaient tenues les femmes («Il n'y a qu'à se laisser faire, dit Monsieur le Curé Brulois. C'est votre devoir de chrétienne»). Elle nous apprend des détails intéressants sur le sort des servantes, sur le problème des langues, sans perdre de vue les grands bouleversements sociopolitiques de l'époque : le rôle de l'abbé Daens, l'encyclique Rerum Novarum, l'influence des deux guerres, la modernisation de la Flandre dans le cadre de l'histoire belge.
   Stylistiquement, le roman frappe par la brièveté des phrases, des dialogues, des alinéas, qui rend bien la monotonie de ces vies familiales de plus en plus conservatrices. Ce laconisme n'empêche toutefois pas l'auteur d'introduire dans son récit, de temps à autre, des pages surprenantes, qui ne manquent pas de virtuosité.



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