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Prix littéraires


Prix Lucien Malpertuis 2015

Nathalie Skowronek

Nathalie Skowronek : La Shoah de monsieur Durand (Gallimard, 2015)

Lauréate :

Nathalie Skowronek pour son roman La Shoah de Monsieur Durand (Gallimard, 2015).

Jury :

Danielle Bajomée, Caroline Lamarche et André Goosse.

Extrait de l'argumentaire du jury :

Karen et moi racontait la fascination d'une femme pour l'écrivaine danoise Karen Blixen et par ce biais l’influence que peut exercer sur la formation d’une identité personnelle un personnage reconnu comme emblématique. Ce premier roman de Nathalie Skowronek a entre autres fait partie des sélections du Prix Rossel des Jeunes et Prix Première. Max, en apparence, son second roman, a été finaliste du Prix Rossel. De la question d’un « secret de famille », il aborde à la Grande Histoire, et montre qu’en « tournant une page » on peut en conjurer les traumas. Il y a dans ces problématiques un parfum de « Bildungsroman », et en germe, le propos que l’auteure, petite-fille de déportés, développe dans ce livre qui est d’abord une confidence, conférant à son questionnement suscité toute la sensibilité qui l’éloigne de la simple sécheresse d’un essai : La Shoah de Monsieur Durand  pose en effet, comme l’indique Pierre Mertens, la question suivante : comment envisagerons-nous dorénavant, après les protagonistes rescapés des camps, et les deux générations qui suivirent, le « devoir de mémoire » ? C’est de la question de l’après-Mémoire de la Shoah que se saisit Nathalie Skowronek qui confie, en analysant le très remarqué Fils de Saul, du cinéaste hongrois Lazlo Nemes : « (…) je ne dis pas qu’on ne sait plus ce qu’est la Shoah, je dis que celle-ci s’est diluée (ou est en train de se diluer) dans un ensemble plus vaste où règnent d’autres considérations et nécessités mémorielles. (…). Que faire quand se détache la branche sur laquelle on repose ? Etre relégué à l’arrière du décor ou tâcher malgré tout de faire bonne figure ? » Comment transmettre aujourd’hui l’expérience du charnier natal, selon l’expression de Jean Cayrol, en partant d’un momentum de notre Histoire sans que cette référence historique déterminée nous fige dans une posture ou de rejet ou de déni quant à une réflexion vitale pour le devenir de notre humanité, pour sa résilience ?



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